Les photographes exposants 2023

Amazighes

A l’adolescence, je me dirige vers une formation photographique et cinq années de reportage, prises de vue, studio et chambre noire chez un photographe. Ma passion mise entre parenthèses pendant de longues années, je me suis autorisée à y replonger depuis un peu plus de quinze ans. Exigence du travail en noir et blanc qui est, à mon sens, plus difficile à penser, à travailler mais qui va à l’essentiel pour faire ressortir mes émotions. Choisir le papier idéal car venant de l’argentique, le toucher a une place importante. Le grand plaisir d’exposer, d’échanger, de partager. Je vous propose les premières images de ma série AMAZIGHES – Femmes libres – commencée en 2019 en Grande Kabylie et repris cet automne dans la vallée d’Anergui au Maroc. Les femmes berbères vivent au fil des saisons en osmose avec la nature.
Toutes ces photographies n’auraient jamais existé sans l’aide précieuse de Khadija, Aicha, Nejma, Zohra, Fatto et bien d’autres. Merci pour leur accueil, leur gentillesse, nos échanges, nos rires et parfois leur incompréhension tellement légitime. J’ai voulu avec beaucoup de bienveillance, qu’elles soient parties prenantes de mon projet, qu’il devienne le leur.

Leur avenir est entre nos mains

En 2006, franchissant le cap symbolique de la quarantaine, j’ai remplacé ma robe d’avocat par un sac à dos rempli d’appareils photo et je suis partie à la rencontre des animaux menacés et de leurs protecteurs pour raconter leurs histoires.

Depuis, je ne me suis jamais arrêtée : de l’Afrique à l’Amérique centrale, en passant par la Nouvelle- Zélande, l’Australie et l’Europe, j’ai découvert plus d’une centaine de programmes de préservation de la faune en danger. Je rencontre à chaque fois des personnes inspirantes qui se dévouent pour sauver une nature incroyable. Je partage leurs passions et leurs combats.

Cette exposition retrace mes rencontres avec les espèces rares que j’ai eu le privilège de découvrir et leurs protecteurs, remarquables et déterminés. Mes images sont leur porte-parole.

Lion mâle et son lionceau, Kenya

Des plumes et des bulles

Ma passion est née à l’âge de vingt ans lorsqu’une amie me prête son réflex. Je dévore alors les magazines spécialisés et je photographie tout ce qui passe par mon viseur. Installé en Bretagne depuis 2001, les paysages marins et la photo nature deviennent mes projets pendant dix ans. Me retrouver seul tôt le
matin à la recherche de sujets devient un rituel pendant les week-ends ensoleillés et l’image prend toute la place dans ma vie.

Mon attention est portée aujourd’hui vers les oiseaux, un univers que j’ignorais totalement. J’ai dû m’adapter, m’équiper pour affronter les milieux humides et froids. Cette fois, je ne suis plus allongé sur l’herbe mais sur le sable mouillé ! C’est sur une seule et même plage bretonne que cette série est née. Les
premiers bokeh me plaisaient vraiment, ces « bulles de lumières » pour mettre en valeur les oiseaux me rappelaient ce que j’avais déjà réalisé en macro. Levé tôt, j’arrive au bon endroit le plus discrètement possible et j’attends tranquillement que les oiseaux viennent à moi sans les perturber ou je rampe lentement dans leur direction…

Bernaches cravant au lever du jour B

Les escaliers du ciel,
paysage culturel
du Yunnan

Photographe amateur, je suis entrée dans le monde de la photographie par la porte du laboratoire argentique de mon mari. Arrivée à l’âge de la retraite, avide de mieux embrasser les cultures du
monde qui m’ont questionnée durant ma vie professionnelle, j’éprouve comme une nécessité viscérale de mieux comprendre ce qui nous différencie tout comme ce qui nous rapproche et nous entoure. Je quitte alors la France et pars nomadiser en Asie durant sept années au cours desquelles je me rends plusieurs fois en Chine d’où sont issues ces images.

Les paysages culturels, ainsi dénommés par l’UNESCO, témoignent du génie créateur de l’être humain, de l’évolution sociale, ainsi que du dynamisme spirituel de l’humanité. Depuis 1300 ans, le peuple Hania développé un système complexe de canaux qui amènent l’eau des sommets boisés jusqu’aux terrasses. Il a aussi mis en place un système d’agriculture qui associe l’élevage (buffles, canards, poissons) et la production du produit de base, le riz. Il vénère le soleil, la lune, les montagnes, les rivières, les forêts et d’autres phénomènes naturels. Ce système de gestion de la terre témoigne d’une extraordinaire harmonie entre l’homme et son environnement tant du point de vue visuel qu’écologique.

Les lentilles d’eau rouges de Longshuba

Haïku

Né en 1981 dans le Nord de la France, j’ai depuis migré vers le Sud et plus précisément à Toulouse où je découvre avec joie la diversité de la flore et de la faune locale. J’y pratique la photographie en
amateur depuis 2010. Par mes images, j’essaie de mettre en lumière mon environnement quotidien afin de le faire découvrir au plus grand nombre et ainsi sensibiliser sur les beautés qui se trouvent à notre porte.

Cette exposition se nomme « Haïku » en référence aux poèmes courts japonais, formés de 3 vers. Elle est composée de photos d’insectes prises à moins de 5 km de chez moi et tirées sur du papier Washi (papier Japonais) produit écologiquement en France par des maîtres papetiers.

Sur mon palmier (Sympétrum à nervures rouges)

Holika

Journaliste, Christophe parcourt le monde depuis trente ans pour des magazines internationaux. Ses photographies ont fait l’objet de quelques expositions. Auteur de plusieurs livres, son travail aujourd’hui s’oriente sur le rapport entre l’Homme et le sacré. Il a réalisé de nombreux reportages sur le christianisme, le chamanisme, les grandes religions de l’Inde.

Je suis heureux de proposer cette exposition, au terme de près de quinze ans de travail sur Holi, la fête hindoue de la fertilité et des couleurs. Un sujet inspirant et exigeant car le photographe et le matériel sont mis à très rude épreuve ! Au-delà de l’aspect visuel spectaculaire de cette fête, je me suis attaché à en montrer la dimension sacrée et symbolique. Elle commémore tout particulièrement l’amour entre Krishna et sa compagne, métaphore de l’union entre l’Homme et Dieu. Elle est l’occasion privilégiée d’un retournement et d’un renversement des perspectives : les femmes prennent leur revanche sur
les brimades subies au quotidien en attaquant les hommes à coups de battes de bambou, de linges
mouillés et de seaux d’eau colorée ! Toutes les castes se mêlent et les inférieurs ont le droit d’insulter ceux devant qui ils s’inclinent toute l’année. Le jeu des couleurs obéit à une symbolique complexe. Omniprésents, le rose et rouge incarnent la joie et l’amour, le jaune la foi et la confiance, l’orange et le bleu
l’optimisme et la vitalité. Les poudres colorées sont encore pour certaines d’origine végétale et dotées de vertus thérapeutiques. Holi est aussi un rite méconnu d’exorcisme : de grands feux de joie sont allumés partout pour célébrer la destruction du mal, incarné par la démone Holika, qui a donné son nom à la fête.

Paysages d’Aubrac

Depuis le premier Kodak et ses flashs cube jusqu’à l’Olympus paternel, la photographie m’a toujours passionné. Mes études d’art m’ont permis de m’initier au développement argentique et à la technique de la gravure, autant de moyens d’expression au service de cette passion de l’image. Le cyanotype et ses virages au thé vert, le procédé Van Dyck pour ses bruns furent de nouvelles expérimentations mais je n’y retrouvais pas la définition escomptée. Redécouvrir par hasard une vieille boîte de gravures et de cartes postales m’a amené à chercher comment confronter et associer le rendu de la gravure et celui de la photo. Des mois de tâtonnement pour créer des filtres ont abouti à la technique que j’utilise aujourd’hui.

Il y a bientôt trente ans, j’ai eu un coup de cœur pour les paysages de l’Aubrac, leur âpreté et leur rudesse, l’austérité de cette pierre sombre que l’on retrouve dans l’architecture. J’ai souvent imaginé ce que pouvait ressentir le pèlerin du Moyen-Âge découvrant pour la première fois ces paysages bruts, quasi vierges de toute intervention humaine et cette lumière qui les sculpte. C’est naturellement le noir et blanc qui s’est
imposé pour cette exposition afin de tenter de les restituer au mieux.

Au pied de la colline

Beaut’Equine

Ses goûts photographiques la conduisent souvent au plus près de la nature. Ayant l’âme vagabonde, elle sent régulièrement l’appel des grands espaces. Lucie s’envole alors vers des horizons illimités, isolés, souvent austères, des steppes de Mongolie aux savanes d’Afrique de l’Est, des grèves des Falklands à l’Islande, l’Alaska ou encore la Norvège… Pour y sentir et saisir les présences, humaines parfois, animales le plus souvent, qui donnent vie à ces rudes paysages. 

Elle s’y remplit de beauté et d’énergie qu’ensuite elle restitue par l’écriture et/ou par l’image. 

En s’approchant au plus près de ses émotions, tout en affirmant un angle de vue personnel : ne pas faire de la photographie une fin en soi mais rendre au monde, aux voyages et aux rencontres leurs places, témoigner des équilibres fragiles, fixer le souvenir et toujours en découvrir et en partager la beauté …

L’exposition « Beaut’Equine » est née de sa fascination pour les chevaux de caractère. Des spécimens magnifiques qu’elle a ici photographiés en intérieur et en lumière naturelle et dont elle restitue à la manière de Théodore Géricault les superbes attitudes, sublimées par les tirages sur le papier Canson qu’elle affectionne particulièrement pour son rendu pictural.

Primates en danger

Depuis que la passion de la photographie l’a atteint, Bernard Bricheux passe le plus de temps possible à photographier la nature. Passionné par tous les oiseaux et mammifères, particulièrement les ours, il est attiré par les comportements d’actions ou d’interactions. Il pose un regard attentif et neutre sur la nature car ce qui compte pour lui c’est d’être sur le terrain à observer sans déranger.

Cette exposition présente quelques espèces de primates en danger d’extinction, sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Les trois premières espèces sont emblématiques des grands primates et très connues du grand public : les Orangs-Outans de Bornéo (Pongo pygmaeus), les
Gorilles des montagnes (Gorilla beringei beringei) et les Chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii). Les trois autres espèces, Macaques à crête (Macacanigra), Nasiques (Nasalis larvatus) et Macaques à queue de lion (Macaca silenus) sont moins connues du grand public et encore davantage menacées. Pour tous ces primates d’Asie et d’Afrique, le danger d’extinction provient de la pression démographique humaine, le développement de l’agriculture vivrière et intensive, la raréfaction et la fragmentation de leur habitat, le braconnage et les maladies.

Macaque à crête (Macaca nigra), Réserve naturelle de Tangkoko Batuangus, Sulawesi, Indonésie – Asie

Renard l’incompris

Je me passionne pour la nature depuis plus de 30 ans, la photographie est très vite devenue une manière d’exprimer les émotions que l’observation de la faune sauvage me procurait. Le beau est infini dans la nature quand on sait ouvrir son cœur et ses yeux. J’essaie à travers mon objectif de capter les lumières et ambiances particulières, mais je suis avant tout un contemplateur et le renard roux estvraiment passionnant à observer.

Ce magnifique animal est malheureusement très mal aimé dans notre pays et je me suis vite rendu compte qu’il avait besoin de notre soutien. J’ai vécu un traumatisme il y a quelques années quand un renard que j’observais s’est fait tuer d’une balle à quelques dizaines de mètres de moi. Depuis je vis stressé pour
eux, pour moi, pour les gens qui m’accompagnent ! J’ai été témoin de trop nombreux actes ignobles et gratuits contre le renard et autres blaireaux, chats sauvages… C’est pourquoi mettre mes images au service de sa protection a toujours été une évidence pour moi. Cette exposition en partenariat avec l’Aspass et le Centre Athènas a pour vocation d’aider financièrement ces deux associations, de montrer la beauté du
renard mais aussi d’expliquer son utilité dans la nature et d’essayer de ne plus l’appeler « nuisible »

Je suis né et je réside en Lozère, un département au sud du Massif central. Aux confins de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère, un haut plateau volcanique et granitique s’étend sur 1300 km². Il s’agit du plateau de l’Aubrac « Alto Braco » qui signifie en occitan Terres élevées. Je suis passionné par les paysages qui m’entourent. L’Aubrac a la particularité d’offrir de vastes étendues variées entre forêts de hêtres et des milliers de blocs de granite parsemés dans les pâturages. Entre l’automne et l’hiver, on peut parfois observer des ciels tourmentés déversant quelques flocons de neige saupoudrant le sol d’un blanc immaculé. En opposition avec des ciels d’encre, la pureté de la neige révèle des contrastes étonnants. A travers cette série d’images, je souhaite démontrer au public qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter l’empreinte carbone par des voyages lointains pour découvrir de beaux paysages.
La France est belle et recèle de nombreux trésors. Sachons les préserver.

Révélation

« Mauritanie, Terre de sable », le film

Jean Daragnes voyage mais pas n’importe ou, ni n’importe comment ! Empruntant en 4X4 les routes séculaires des Nomades du désert ou bien s’enfonçant au coeur de pistes perdues Africaines et toujours loin des sentiers battus pour touristes en quête d’exotisme. L’Afrique, c’est pour lui un retour aux sources. Il y a passé son enfance et son adolescence, grandissant dans une nature grandiose et généreuse et ses voyages, depuis vingt ans, racontent une Afrique qui se respire, s’observe, s’effleure du bout des doigts ou se croque à pleines dents.
Des voyages qui dévoilent une déclaration éclatante de beautés et remplie d’humanité à son tout premier amour, l’Afrique !

Le film « Mauritanie Terre de sable »
Un pays, grand comme deux fois et demi la France, est un désert de sable, mais entre ses cordons de dunes orangées, on retrouve souvent les traces de la vie des hommes, depuis la préhistoire, le monde de Théodore Monod, mais aussi les dernières caravanes de sel, ou quelques crocodiles du Nil, rescapés depuis le néolithique réfugiés dans de petites gueltas oubliées du monde, mais surtout les rencontres avec les magnifiques familles nomades qui vivent encore sous la Khaïma, la grande tente Maure, perdus au fond du désert, isolés du monde.

L’objectif pour Jean est de montrer la beauté du désert Mauritanien mais surtout la noblesse de ses nomades Maures, un monde de femmes et d’hommes qui se perd, s’éteint peu à peu et disparaît trop vite.

Ce film est un témoignage de la beauté de leur monde.

Entre désert et eau, Sahara algérien – 1900

Ces photos ne tombent pas du ciel. Elles ont une histoire. Elles nous ont été léguées par des hommes d’Église, pour la plupart des Pères Blancs passionnés par la photographie, qui ont voulu être des témoins de leur époque. Ainsi au fil de leurs missions de rencontres, ils nous ont laissé un patrimoine photographique inestimable. Lors de leur départ d’un poste ou à la suite de leur décès, les photos qu’ils avaient collectées ont été réunies à l’évêché de Laghouat, puis transférées à Ghardaïa.

À côté de leurs activités habituelles liées à l’éducation et à la formation (écoles et centres de formation professionnelle), les Pères Blancs se sont également intéressés aux régions dans lesquelles ils étaient envoyés. Certains ont mené des études dans les domaines ethnographiques, anthropologiques et linguistiques, d’autres ont montré un grand intérêt dans le domaine technique de la vie dans le désert (agriculture, eau, etc.) et d’autres encore dans le domaine de la photographie.

Un Père blanc sur son puits à el Goéla

Un monde au regard d’eau

Mon émerveillement persiste malgré mes milliers de clichés. Un entraînement passionné et une recherche qui ont donné naissance à mes petits personnages aux yeux ouverts sur le monde. Ils répondent au nom de « Bidibulles ». Leur côté enfantin et non moins magique, ainsi que toutes les interprétations que chacun peut y projeter leur offrent un petit supplément d’âme qui amuse. Ils représentent la joyeuse surprise sur mon chemin de vie et plusieurs classes de primaire leur écrivent une vie d’aventures.
Laissez votre sensibilité et leur poésie se rencontrer. Ils vous observent avec sagesse.

Sensible à la photographie et à son art depuis l’enfance, mes photos se veulent le témoignage d’un chemin de vie. Je suis photographe amateur. J’ai commencé par de la macrophotographie de fleurs des champs pour leurs multiples couleurs et formes. Depuis deux ans, je me suis penchée voire contorsionnée sur les gouttes d’eau, de rosée et de pluie, les reflets que l’on peut y observer, les prises de vues qui les font ressembler à des perles, le givre qui les sublime en bijou éphémère, la poésie d’une herbe qui ploie sous le petit poids de ce monde suspendu, l’équilibre léger de trois gouttes sur une feuille…

Bidibulles masque vénitien

L’hôpital pour la faune sauvage

Sarah Desteuque obtient son CAP de photographie en 2003. Elle s’inspire de ses expériences plurielles, de ses voyages et de ses rencontres pour témoigner du statut de l’humain dans son contexte social et environnemental. Par la photographie, Sarah souhaite montrer des modes de vie singuliers et plus simplement l’Autre dans ce qu’il est.

L’association « Goupil connexion » a été créée en 1995 par un groupe de personnes passionnées par la faune sauvage, dont Marie-Pierre Puech, vétérinaire fondatrice et fervente militante de la biodiversité. Face à
l’urgence écologique, l’Hôpital de la Faune Sauvage ouvre en 2008. Les animaux sauvages sont en situation de vulnérabilité face aux activités anthropiques (chasse, étalement urbain, transport routier, lignes
électriques, etc.). Vétérinaires, services civiques et bénévoles agissent sur différents fronts, de l’urgence médicale à des actions de sensibilisation. Ce travail photographique documente l’engagement humain vis-à-vis de l’animal et cherche à montrer les actions qui sont menées en faveur de la sauvegarde des espèces sauvages et de la préservation de la biodiversité.

Chloé et Théo, bénévoles en 2020, relâchent deux buses « dans un paradis éloigné des hommes encore trop
violents pour l’harmonie et la beauté du monde qui nous est donnée en partage ». Marie-Pierre Puech.

Arbres de vie

Archiviste du monde, Anne de Vandière reconstruit l’histoire contre la machine infernale de notre ère post-industrielle. Ni romantique, ni nostalgique, elle enregistre les savoir-faire de cultures en danger, comme autant d’enquêtes sur les histoires intimes qui constituen l’universel. Pendant quatorze ans, elle a parcouru les cinq continents et rencontré plus de soixante peuples premiers, connectés dans le respect de la Terre Mère. Ces tribus, ethnies, communautés représentent 350 millions de personnes mises en danger à cause de la convoitise que soulèvent leurs lieux de vie. Ses images constituent un recueil qu’elle nous transmet.

Au long de mes voyages au cœur des Tribus du Monde j’ai été impressionnée par la corrélation et l’osmose qui existe entre les femmes et les arbres. Les femmes et les éléments de la nature qu’elles vénèrent
et remercient : la Terre Mère, la Terre nourricière. Femmes et arbres représentent la vie, Femmes et arbres
portent et donnent la vie, Femmes et arbres sont « arbres de vie ». A la fois enracinées et nomades les femmes respectent les arbres et savent tirer profit de leur sève, du suc, de l’écorce. La transmission intergénérationnelle de ces savoirs se fait souvent par les femmes, qu’elles soient chamanes, guérisseuses ou gardiennes des lois.

PULSATIONS
Les battements de la savane

Mon cœur bat au rythme de la savane. Il tremble pour elle aussi. Comme partout sur notre planète, faune et flore sont bafouées, convoitées et disparaissent dans un silence assourdissant. Photographes animaliers, nous tentons de sublimer la nature et d’attirer l’attention sur elle. La curiosité, l’admiration, l’émotion provoquées sont un terreau propice à la sensibilisation, élément clef de l’éveil des consciences et de la préservation. « La beauté sauvera le monde » écrivait Fiodor Dostoïevski. « PULSATIONS » est mon quatrième cri d’amour à la faune africaine, le premier en couleurs et le plus singulier. Mon parcours a forgé la confiance indispensable pour libérer irrépressiblement ma créativité.

Africaine dans l’âme, fille de voyageurs et d’amoureux de la nature, chirurgienne vétérinaire pendant 26 ans, Florence a raccroché sa blouse fin 2019 pour devenir photographe professionnelle, créer une agence de
voyages (proposant des safaris d’exception en Afrique) et ouvrir maison d’hôtes et galerie d’art en Périgord.
« La nature et les animaux sont indispensables à ma vie. Les émotions sont mon moteur, ma quête et ma récompense. Contempler, me sentir connectée, absorbée, savourer la magie de l’instant, sans que mon boîtier ne fasse écran, me procure des émotions intenses. Germent alors inspiration et créativité qui font naître mes images. C’est une source d’épanouissement et un privilège de se sentir ainsi artiste en tant que “passeuse d’émotions” ».

Demi de mêlée – Pique-bœuf à bec jaune et buffles – Afrique du Sud

Enfance en Patagonie

Passionnée par les grands espaces et le monde du cheval, je m’envole à l’âge de 20 ans pour la Patagonie. J’y retourne de nombreuses fois jusqu’à y fonder ma famille. Je partage alors mon temps entre Camargue et Patagonie pendant près de 10 ans.

Six mois par an, je suis avec mon compagnon, Manuel, gaucho dans une estancia, ces immenses ranches de la pampa: 10 000 hectares, 400 vaches, 100 moutons,… Pas d’électricité. Pas d’internet.

Les six mois en France, j’envoie des nouvelles par la radio du village qui diffuse des messages à la « population rurale ». Nos 2 filles vont naître. Laura et Julia. En 2012 l’émission Faut pas Rêver témoigne de notre vie de famille entre France et Argentine. Cette même année, Manuel quitte la steppe pour un autre infini…

On a tous des images de notre petite enfance. Des moments clés, parfois infimes, nous marquent et guident notre sensibilité d’adulte. Je ne sais quels souvenirs, quelles traces, garderont Laura et Julia de cette enfance en Patagonie. Elles ont pris racine dans une terre de démesure balayée par les vents, où le rapport à l’espace, au temps et à la liberté est transformé. Elles y ont tissé les liens de complicité qui les unissent en tant que sœurs. Mes yeux et mon appareil photo ont été les témoins de ces moments fondateurs.

Pause maté

De l’ombre naît la lumière

Photographe autodidacte, j’ai tenu mon premier appareil photo à l’âge de dix ans, puis, quelques années plus tard, j’ai investi mon argent de poche dans un boitier réflex. Je n’ai cessé depuis de photographier les personnes qui passaient devant mon objectif.

Ma série « Les Paysans » (2015-2019) a été exposé à plusieurs reprises régionalement, puis à Photo’Aubrac en 2022.

J’ai depuis réalisé d’autres séries (Uchronies, Première nécessité…). Je souhaite présenter cette année « De l’ombre naît la lumière », photos de rue.

L’univers urbain de nos régions du sud est propice aux jeux de lumière, particulièrement dans les quartiers anciens. C’est le cas du « Vieux Nice » dont les ruelles étroites sont pour la plupart orientées sud-nord, et le soleil n’y atteint le sol que peu de temps.

J’aime y déambuler, m’arrêter quelques minutes lorsqu’un cadre est découpé par de larges bandes d’ombres, et, à l’affut, attendre un évènement – une ombre furtive, un point d’accroche… Ces moments sont éphémères car le soleil tourne rapidement et la scène qui était éclairée disparaît alors dans l’obscurité.

Spirits

Autodidacte et photographe professionnel de la nature, Fabien expose régulièrement son travail en France et dans les pays limitrophes où il a été récompensé à de nombreuses reprises. Sa démarche artistique s’appuie sur une volonté de montrer une nature commune, mise en avant par la recherche de la beauté et de l’esthétisme. Contemplateur de la nature et d’une curiosité sans limite, Fabien aime explorer le champ des possibles que lui offre la photographie.

Entre janvier 2019 et février 2023, j’ai passé 8 mois dans les Highlands, ses lochs et ses vallées, une terre brute et sauvage où j’aime me fondre, où j’ai l’impression de faire partie d’un tout, où les animaux se comportent à mon égard comme ils font entre eux. J’y ai côtoyé des groupes de cerfs et passé du temps en leur présence. Ce temps, à l’opposé de la rencontre furtive, laisse place à l’expérimentation. Leurs postures, leur sérénité m’ont amené à venir naturellement à la pose longue comme si quelques centièmes de secondes ne suffisaient pas à marquer la présence de ces esprits sur leur territoire. Le temps ne comptait plus, la nuit était déjà avancée lorsque l’on se quittait. 

Comme une ombre dans la vallée, je vois en eux l’esprit bienveillant de cette dernière. J’espère qu’ils veilleront sur elle et vice-versa encore longtemps.

Autochtone

Puffin dream, Rêve de macareux moine

« La photographie nous invite au voyage au cœur de notre essence et nous montre combien notre univers est précieux. Chaque arbre, plante ou animal devient œuvre d’art, capturée lors de moments éphémères de communion intime. »

Né sur les rives du Doubs, dans un village paisible proche d’une forêt, Laurent Echenoz y développe son sens de l’observation et de l’écoute des faune et flore dans une nature préservée. Photographe naturaliste, il joue de la lumière, du cadrage et du temps de pause : les heures passent à attendre l’instant d’une image vivante. Ce photographe avant-gardiste aime partager sa passion et apprécie les échanges nés de l’émotion que ses photos éveillent pour le spectateur.

Le macareux moine est en « danger d’extinction », subissant le réchauffement climatique et autres problématiques environnementales. Par peur de le voir s’éteindre, j’ai décidé d’agir. Pendant plus de huit ans d’étude de terrain en collaboration avec d’éminents scientifiques, dans les colonies autour du monde, j’ai réalisé un livre de photographies et de récits qui met en valeur le travail des femmes et des hommes qui lui consacrent leur vie. C’était un rêve de profiter de la compagnie de ce petit clown des mers. C’est à lui que je dédie ce livre, puisse-t-il aider à changer le cours des choses…

In the beginning – Et si tout commençait par amour

Photographe autodidacte, j’ai été passionné de photographie dès l’âge de treize ans, avec mon premier appareil photo « instamatic ». Quelques années plus tard j’achetais mon premier appareil réflex argentique qui devint très vite mon indispensable outil de communication.

J’ai beaucoup photographié dans les années 80 – 90 et je passais le plus clair de mon temps en chambre noire, à voir se révéler mes photos comme par magie. En 2005, j’optais pour mon premier appareil réflex numérique où la magie du labo se transportait sur un écran d’ordinateur.

C’est là que ma passion pour la photographie nature a débuté ; je voulais capter ces lumières, saisir ces minuscules sujets dans leur univers si fascinant et si étrange à la fois. 

Ma conception de la photographie, de manière générale, consiste à intégrer mes sujets dans un environnement onirique, de façon à laisser place à l’imagination, au rêve. Suggérer plutôt que montrer, on pourrait résumer mon approche de la macrophotographie de cette manière, repoussant souvent les limites de la perception.

Nacrée

Windows at Night

Cette série est une création à partir de photographies réalisées en affût de nuit en Afrique du Sud et au Kenya. L’affût nocturne est une école de patience et de renoncements. Rien ne bouge et peu à peu, le photographe s’efface. C’est moi qui suis en cage et qui observe, par la meurtrière, le ballet sauvage… La plupart du temps, il n’y a rien. Il faut attendre et attendre encore… Bien souvent, seul subsistera, au bout de la nuit, le désir d’images. Celles dont on rêvait et qui resteront inachevées. J’ai souhaité traduire la sensation d’enfermement du photographe en créant un cadre dans chaque image à l’aide de la lisière du plan d’eau et ouvrir des fenêtres sur la nuit africaine, ses mystères et sa sauvage richesse. Une nuit baroque et somptueuse où je vous invite à pénétrer…

Ingénieur de formation, professeure agrégée de mathématiques, j’ai enseigné en lycée et en école d’ingénieur. Passionnée de photographie, je suis aujourd’hui Commissaire National Nature Images projetées pour la FPF. Plusieurs de mes photos ont été exposées lors de festivals Nature et publiées dans Chassimages et BBC Wildlife magazine.

Léopard

(des)illusions

Son intérêt pour la création a débuté toute petite, mais c’est en 2018 que Mélusine Farille découvre la photographie, ce formidable moyen d’expression. Depuis, son univers tantôt poétique, humoristique, engagé ou vecteur de lien social se développe à travers ses diptyques. Aujourd’hui basée dans la région nantaise, la photographe affectionne l’imprévu lors de ses voyages à vélo. Ce moyen de transport lui permet d’entrer dans l’intimité des personnes qu’elle rencontre. A travers ses clichés, elle cherche à capter cette « relation éphémère et intense qui fait vibrer le rêve chez eux ».

S’évader par l’imagination, telle est la genèse de ses assemblages d’images. Lors du premier confinement, l’artiste a commencé à juxtaposer ses anciennes images prises du monde extérieur avec des photos de son logement. Cette pratique lui a permis de s’extraire du quotidien tout en exprimant ses émotions par la photographie. Les juxtapositions se sont ensuite succédées avec cette même volonté de créer des illusions avec des images réelles. Rétrospectivement, l’artiste exprime ici sa volonté de croire que l’imagination est plus forte que le fatalisme. « Je veux garder les pieds sur terre, mais la tête dans les étoiles. Je m’imagine toujours oscillant entre deux univers, celui inexorablement rythmé par les inepties de notre monde et celui des songes où se révèlent nos idéaux. »

Idée lumineuse

Mes rêves bleus

Photographe autodidacte et professionnel, je vis à Dijon. Originaire d’Alès, mes photos sont réalisées le plus souvent en Côte d’or et dans le Gard. J’ai exposé à Phot’Aubrac en 2019 et 2020.

Cette exposition met en avant la couleur bleue en proxi macrophotographie. J’ai toujours eu une affection particulière pour les teintes froides que j’obtiens pour le plus grand nombre de mes photographies dès la prise de vue en réglant ma balance des blancs. Le bleu est peu présent dans la nature, que ce soit pour la flore ou la faune. C’est sans doute cela qui m’a conduit dans des rêves colorés. Je m’imagine une nature toute en nuances de bleu qui tapisserait nos prairies… Alors rêvons ensemble !

Fritillaire pintade

Aubrac, de brumes et de neiges

Passionné de montagne, Lionel a fait ses premières photographies, skis de randonnée au pied et piolet en main. Autodidacte passionné et curieux, il a expérimenté, observé et cherché, appareil argentique puis numérique en bandoulière. Porté par un regard sensible et un profond amour de la nature, il aime explorer les grands espaces et chercher avec passion les plus belles lumières. Auteur et formateur, membre de l’agence photo Hemis, il parcourt le monde depuis plus de 15 ans et publie ses images dans la presse écrite et pour des guides spécialisés. Également membre de « Photographes du Monde » depuis les débuts de l’agence, il partage son expertise dans la bonne humeur. Ils nous proposent une exposition commune dont le thème est : Aubrac, de brumes et de neiges

Voyager, c’est apprendre et photographier, c’est raconter. Fondateur de l’agence « Photographes du
Monde », spécialisé en photo de nature, paysages et scène de vie, Vincent vous emmène en voyage
photographique dans des territoires que personne ne connaît mieux que lui.

Deux regards sur la nature

La photographie de nature est avant tout le respect et l’humilité : fervent militant contre la photo à tout prix, mes engagements et mes diverses contributions personnelles s’inscrivent dans cette démarche.

Accablé de bien des maux et par bien de mots, les renards comme toute la faune sauvage font partie de
notre écosystème, je me garderai d’employer le terme « utile » un terme bien inutile, juste une évidente évidence. A travers mes images, c’est avant tout les histoires de mes rencontres avec cet animal et le vivant
sauvage en général que je tiens à vous faire partager. Tantôt craintif, curieux, complice ou indifférent à ma
présence, m’aurait-il par instant accepté grâce à ma non hostilité ? C’est à quoi j’aimerais pouvoir rêver.
Connivences d’un duo – certains diront pas ordinaire – en partance au cœur de la forêt à la rencontre de renardeaux. Laissez-vous guider… Une histoire, la nôtre, des instants privilégiés, des recherches, des attentes, de l’impatience, de la patience, des regards croisés, des silences, des rires étouffés, des émotions.

« J’ai grandi à la campagne et notre jardin était traversé par un ruisseau peuplé de truites sauvages, d’insectes et de batraciens en tous genres. J’y ai puisé l’inspiration de mes futurs métiers. »

Cinéaste professionnel, réalisateur, photographe et plongeur Stéphane Granzotto a réalisé une cinquantaine de documentaires pour les chaînes de télévisions françaises et étrangères, primés à de nombreuses reprises -Palme d’argent au festival Mondial de l’Image Sous-marine, Premier prix du festival International du film de Montagne des Diablerets, Grand prix du festival du film de Belgrade-. Stéphane montre essentiellement le monde sauvage et plus particulièrement l’univers sous-marin. Après avoir travaillé plusieurs années auprès d’un clan de cachalots et leur avoir consacré un livre, il vient de passer quatre hivers avec les orques, dans le Fjord du Kvænengen en Norvège. 

Membre du collectif de photographes nature Troisième Planète, il est publié par de nombreux sites et revues naturalistes comme National Geographic, Terre Sauvage, Chasseur D’images, Nat’images et La Salamandre et a été primé dans de nombreux festivals internationaux.

Origines

Olivier parcourt les espaces sauvages de la planète en quête de paysages et de lumières exceptionnelles depuis plus de 30 ans. Lauréat de la Fondation de la Vocation, du prestigieux World Press Photo à quatre reprises et du Wildlife Photographer of the Year, ilest l’auteur de plus de 15 beaux livres, de très nombreux reportages dédiés à la nature et de documentaires.

Bernadette a dirigé pendant 10 ans l’association de protection de la nature FNE-Rhône, à Lyon, avant de se consacrer au journalisme. Depuis plus de 30 ans, elle parcourt le monde avec Olivier. Ses écrits, articles, livres, documentaires, expositions plaident en faveur de la protection des milieux naturels et de ces hommes et femmes au grand cœur, scientifiques ou militants convaincus, qui y consacrent leur vie.

L’exposition Origines met à l’honneur la puissance, l’énergie de la Terre, l’extrême richesse de la biodiversité et révèle l’époustouflante beauté de la nature sauvage. Ce voyage de 4,5 milliards d’années raconte la naissance de la Terre, sa formation, l’émergence et l’explosion de la vie sous toutes ses formes. Notre voyage, du chaos originel jusqu’à l’apparition de la vie, interpelle sur les liens tumultueux qu’Homo sapiens, apparu il y a 200 000 ans, a tissé avec le monde et la place qu’il donne aujourd’hui à la Nature. Puisse ce voyage à travers le temps, l’espace et la diversité, inviter à plus de respect envers la Terre, berceau de nos origines.

Lithosphère

Géologue, titulaire d’un DESS en environnement avec une spécialisation dans la gestion des risques volcaniques, photographe professionnel, auteur de près de quarante livres, de documentaires pour ARTE et France 2 et d’expositions UNESCO, passeur pour la série documentaire Des volcans et des hommes sur ARTE, Arnaud parcourt le monde, appareils photo à portée de main, au gré des éruptions volcaniques, des reportages et des voyages thématiques qu’il encadre pour des curieux de nature, à qui il offre son double regard de scientifique et de photographe. Pour lui, la photographie est une formidable porte d’entrée vers la connaissance qu’il aime partager avec le plus grand nombre.

Avec plus de 70 voyages au compteur, il est spécialiste de l’Islande. Il gère avec passion ses multiples activités : un jour il est à l’Université pour enseigner les sciences de l’environnement, une semaine plus tard en tournage sur les volcans en éruption à l’autre bout de la planète, tandis qu’à son retour il anime un séminaire pour le développement du tourisme de nature, une conférence ou participe à une émission de radio… Arnaud a choisi de vivre et de vous faire partager sa passion…

Un hiver sur l’Aigoual

Originaire de la Creuse, je suis arrivé dans le Gard à l’âge de 11 ans. Alors grand amoureux de la nature et de photographies, c’est vers l’âge de 20 ans que je décide d’approfondir mes connaissances dans ce domaine. Aujourd’hui, j’ai 38 ans et je lance mon entreprise. Je parcours la France avec mon boitier pour immortaliser les plus beaux moments que la nature peut nous offrir mais garde une attache particulière aux Cévennes qui m’émerveillent toujours autant au fil des saisons. Je pratique surtout la photographie de paysages avec un grand intérêt pour la saison hivernale, la traque orageuse mais aussi la photographie animalière. Depuis peu, j’accompagne les services de la Sécurité Civile et des Sapeurs-pompiers en photographie opérationnelle.

Cette exposition est le fruit de deux hivers de travail dans les conditions les plus extrêmes que le Mont Aigoual peut nous offrir afin de pouvoir obtenir les images que je souhaitais. J’espère qu’elles vous transmettront toute l’émotion que j’ai pu ressentir face à cette beauté des paysages enneigés, la grâce éphémère de l’hiver.

Miroir du Bonheur Lac du Bonheur

Porte-plumes

La photographie est ma passion et un engagement envers la nature, un besoin de m’éloigner de la vie moderne pour revenir à des choses plus essentielles et vraies. Je souhaite partager grâce à mes images cette beauté qui nous entoure pour témoigner de ses forces et de ses fragilités et attirer l’attention sur la nécessité urgente de sauvegarder nos racines et notre héritage. Mon travail est aussi basé sur la réalisation de reportages de conservation axés sur la relation entre l’Homme et la nature.

« C’est une triste chose de songer que la Nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas. » (Victor Hugo). Être l’une de ses porte-paroles est l’une de mes plus belles motivations.

« Porte-plumes » est mon hymne aux oiseaux, à leur grâce, leur légèreté, leur intelligence et leur fragilité. Le choix du noir et blanc montre l’essentiel et sublime ces magnifiques créatures en photographies épurées et graphiques. En France, les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole ont perdu un tiers de leurs effectifs ces 20 dernières années. 420 millions d’oiseaux ont disparu en moins de 30 ans en Europe. A l’échelle mondiale, une espèce sur huit est menacée. Pesticides, chasse, changements climatiques, les conséquences des activités humaines sont l’une des principales raisons de leur déclin.

A l’encre japonaise

Catharsis

Philosophe de formation, c’est parmi les terres suspendues de Haute-Savoie que j’ai ressenti le besoin
de questionner mon rapport à la nature à travers la photographie. La contemplation occupe une grande place dans ma démarche. Dans ces moments de vagabondage entre mon esprit et la réalité, je ressens la possibilité de vibrer au diapason du monde sauvage – une façon de se confronter à l’humilité et à
l’authenticité qui désertent de plus en plus nos vies.

Les romantiques ont voué leur vie à saisir tout ce qu’il y avait de plus insaisissable dans la nature. Les lettrés se sont essayés à décrire l’indicible vision de la beauté. Les poètes se sont enivrés de lyrisme pour
capter les émotions qui s’échappaient au contact du sauvage. Les peintres ont incarné les divins messagers de l’inexpugnable puissance qui les terrifiait tant. Aujourd’hui, la nature n’est plus la divinité sacralisée de jadis. Nous ne ressentons plus l’écho qu’elle nous offre pourtant. Nous refusons d’écouter son murmure, de « réseauner » avec elle. Ce lien perdu, j’ai souhaité le mettre en lumière à travers les fragments de temps qui composent mes images. Dans cette volonté de concilier romantisme, photographie et philosophie, j’invite l’observateur à se questionner sur son rapport à la nature, à soi, afin de le mener à la Catharsis et, peut-être, au lien retrouvé.

Nostalgie

Ces conteurs muets

Ils ne parlent pas ! Folie, tourments, angoisses… Les espoirs, les solitudes, les évasions… La vie ou bien la mort. De leur mutisme pourtant, tant de sentiments prennent corps. Et dans le trouble d’une communion, je m’émeus d’entendre l’histoire qui remonte de leurs entrailles. Des plus profondes racines, du tronc fort et vigoureux ou tortueux et malade, jusqu’aux branches effilées qui viennent caresser les rivages ou les rameaux crispés qui semblent implorer les cieux, chaque arbre parle et s’exprime. Si bien que, dans l’intimité de l’instant, il se fait l’écho de nous-mêmes ! Laissez vos yeux les écouter ! Laissez les arbres vous raconter leur histoire. À moins que ce ne soit un peu la vôtre.

Mon enfance fut ponctuée par ces promenades dans la nature, celles qui apprennent à vivre plus doucement et à voir autrement. Ainsi au fil des rivières, au cœur des bois ou au milieu des champs, mon émerveillement n’a cessé de grandir. Et avec l’âge, nourri de cette passion pour cet « ordinaire extraordinaire », comme j’aime l’appeler, j’ai voulu graver mes souvenirs dans l’image. C’est ainsi que j’en suis venu à la photographie… A moins que ce ne soit l’inverse ! Ma démarche, si c’en est une, car par nature comment rationaliser ce qui touche si profondément à l’émotionnel, tient peut-être en ces quelques mots ouvrir des fenêtres pour ceux qui veulent regarder plus loin… Une photographie, c’est un petit bout de rêve déposé dans un écrin du réel.

Lui qui s’était perdu pour lui-même

Fatalité

Ingénieur en informatique de formation, âgé de 39 ans et « geek » dans l’âme, la photographie est un loisir qui me permet de déconnecter du quotidien : je la pratique depuis une quinzaine d’années. Mon univers photographique repose sur la création d’images à l’ambiance mystérieuse, sombre avec une attention particulière apportée à la lumière.

Le sablier est retourné : que se passe-t-il « Après » ? Dans notre société qui prône l’hyper-contrôle, persiste cette fameuse question. Cette exposition s’essaye à une définition visuelle de la Fatalité et, à travers l’histoire d’un Homme blessé, parcourt plusieurs thèmes : le voyage, l’enfance, la passion mais aussi l’introspection. Que se passe-t-il « Après » ? Il n’y a peut-être simplement rien. Il est essentiel d’accepter que des questions restent sans réponse. L’acceptation et le lâcher-prise semblent alors plus que nécessaires dans notre société génératrice d’incompréhensions et de frustrations… Accepter, n’est-ce pas là finalement la réponse à tout ?

Blessures

Voyages en Terres Orageuses

Après une carrière dans la finance pendant plus de 15 ans, j’ai décidé de changer de vie et de mettre ma famille et mes passions au centre de celleci. Photographe autodidacte, globe-trotter engagé et amoureux des grands espaces, mon envie d’images exceptionnelles m’a conduit très vite à entreprendre de nombreux voyages autonomes au long cours, en van, à travers toute l’Europe. Ces expériences m’ont transformé. Elles ont profondément changé ma perception du monde et modifié les priorités que je voulais donner à ma vie.

Passionné par les phénomènes météorologiques intenses, j’ai parcouru l’Europe sur plus de 8000 km à la recherche de sensations kérauniques et d’orages photogéniques. De la France aux grands lacs Italiens en passant par la Riviera Albanaise, la Slovénie ou la Croatie, venez découvrir avec moi ces phénomènes spectaculaires et laissez-vous emporter dans ce voyage aux dimensions fascinantes quelque peu… électriques !

Explosion – Cayeux-sur-Mer, France

Autenticitat

Dans cette série, je me suis attaché à regarder les métiers dits anciens, dont on peut dire qu’ils sont authentiques, indispensables et même vitaux. L’ambiance du noir & blanc me convient parfaitement pour sublimer ces personnes et ce qu’elles montrent de leur vie, ces mains, ces « gueules ». Les animaux, de la même façon sont rendus très présents dans cette ambiance monochrome. J’éprouve aussi un grand plaisir à écouter les histoires des gens, lorsqu’ils me racontent le métier qu’ils portent en eux et les anecdotes qui les accompagnent. Toutes les photos ont été prises sur le vif, sans pause, résultat d’un instant, d’une plaisanterie partagée et sont réalisées en lumière naturelle.

Né dans la capitale des Cévennes, de nombreux sujets de prises de vue m’entourent. J’ai débuté la photographie en autodidacte il y a trois ans. J’aime d’abord les paysages et l’animalier.

De l’or dans les mains

Treasure Iceland

Passionné de nature depuis mon plus jeune âge, j’ai découvert l’art de la photographie à 25 ans. Bercé par les lumières Pyrénéennes, j’ai appris en autodidacte, au fil de mes rencontres avec la nature. Après quelques années de pratique, mon orientation photographique se tourne vers les paysages, l’animalier, les événements atmosphériques comme les orages et la photo de nuit. En 2017, cette passion m’a guidé vers de nouveaux horizons. J’ai alors découvert les paysages fabuleux de la Scandinavie. A ce moment précis, la photographie est devenue une véritable révélation.

Lors de mes expéditions dans le grand Nord, l’Islande m’a laissé un souvenir impérissable. J’ai alors décidé de focaliser mon objectif sur cette île extraordinaire. Aujourd’hui, cela fait 3 ans que j’arpente ces contrées féériques afin d’immortaliser la beauté sauvage de cette terre surréaliste. Aurores boréales, volcans, glaciers, l’Islande m’a offert tellement de frissons que je souhaite vous les présenter

Dune – L’incroyable montagne Vestrahorn, autrement nommée « les cornes de l’Est » et ses dunes de sable noir. La neige fraîchement tombée au petit matin nous offre une scène surréaliste

Rêveries, les éléments
de l’incertitude

Stanley Leroux préfère représenter le ressenti que lui procure un territoire, plutôt que le paysage en lui-même, comme pour le faire parler. Prenant l’Amérique Latine comme décor, il présente à travers ses Rêveries un recueil de six ans d’images, glanées aux confins des grands espaces désertiques du continent. Il compose avec formes, nuances et néant. La terre se fait matière. Parfois, le vide devient le sujet par essence. Sans repère d’échelle pour guider la lecture, à dessein : puisse le regard se perdre dans l’imaginaire, succomber à la rêverie…

Stanley Leroux s’attache à dépeindre des territoires sauvages passés sous silence. Nominé au Wildlife Photographer of The Year et lauréat de deux médailles d’or de la Société Nationale des Beaux-Arts, ses photographies sont exposées en festivals, galeries d’art et centres d’art contemporain. Son travail est apparu en couverture pour GEO, National Geographic, Reporterre, Wildlife Photographer of the Year, Chasseur d’Images, Réponses Photo… Son dernier projet Rêveries a été réalisé en partenariat avec Canon France sous le patronage de l’UNESCO.

Ky Kebero, gardien des hauts
plateaux africains

Très jeune, j’ai nourri un intérêt pour le monde du vivant. Plus tard, au fil de mes balades crépusculaires et rencontres animales, je décide de me remettre à la photographie laissée de côté. Après 15 ans d’évolution dans des métiers qui me satisfaisaient peu, je me consacre pleinement à mes passions de jeunesse : l’aventure, la nature, la photographie. Aujourd’hui, je veux sublimer cette nature par l’image, en cherchant les moindres instants fugaces de ce monde sauvage.

C’est dans cet esprit que j’ai abordé des sujets comme le loup d’Éthiopie dont je suis passionné. Tout naturellement, j’ai entrepris de collaborer avec le EWCP (Ethiopian Wolf Conservation Programme) pour participer, à mon échelle, à la sauvegarde de l’espèce menacée. J’ai travaillé cette exposition en sélectionnant des images chargées en émotions, celles ressenties derrière mon viseur. J’ai cherché des atmosphères douces et pastelles, tout en essayant d’accorder avec harmonie une palette de couleurs : celles
des saisons, des floraisons, des ciels changeants.

Attrape-moi si tu peux, jeux de loups

Dunes et caravanes du Sahara

Nous avons une passion commune pour le Sahara que nous avons parcouru pendant une dizaine d’années, amateurs de grands espaces, de préhistoire et de peintures rupestres, fascinés par le mode de vie nomade et les cultures sahariennes. La géopolitique limitant aujourd’hui les voyages dans cette région, nous nous sommes tournés vers les pays nordiques, mais toujours à la recherche de grandes étendues sauvages et de conditions climatiques extrêmes.

Le Désert : les horizons sont infinis, les dunes déferlent sur les falaises de granite, le sentiment d’absolu est omniprésent. Pour le dictionnaire, le désert est un lieu vide qui n’est pas habité. Ceci n’est pas tout à fait vrai grâce à une poignée d’hommes qui ont su mettre en œuvre des stratégies pour s’adapter à un milieu extrême et survivre. Le nomadisme est l’une d’elles. Il y a quelques millénaires, le Sahara était vert et favorisait le développement de civilisations avancées. Les changements climatiques en ont fait un désert. Le monde des sédentaires ne pourra survivre que s’il emprunte aux nomades une certaine manière de vivre,
faite de simplicité et d’endurance, parfois d’ascèse.

Caravane

Visages du Rhône

Je vous présente la descente du Rhône de sa source à la Méditerranée et vous partage 16 années de dialogue avec ce fleuve surprenant de richesses, inspiré par ses formes et ses lumières, ses mille et une humeurs qui dessinent ses mille et un visages. Vivant le Rhône sous toutes ses formes et ses saisons, en vélo,
en canoë, en péniche, dans les airs, du Glacier jusqu’à la Méditerranée, il m’a conté son histoire, ses fiertés, ses défis, ses doutes, quelquefois grâce à ceux qui le côtoient… On s’est livrés, l’un à l’autre, toujours dans une confiance mutuelle. L’image crée une émotion et peut aussi déclencher une forme de respect : le Rhône et la ressource en eau qu’il représente m’ont motivé à devenir un artiste photographe engagé.

J’ai commencé à regarder ma Provence à travers un viseur dès l’âge de 8 ans, cultivant une manière de découvrir, de voyager, de rencontrer, de percevoir le beau, de laisser un témoignage du temps qui passe, de l’homme dans son environnement, d’aller à la rencontre du rare, des lumières, des scènes de vie. Lorsque la place d’observateur ne m’a plus suffi, j’ai eu besoin de m’impliquer, de participer à préserver la beauté,
à cultiver le respect de l’environnement. J’ai aiguisé mon regard sur l’eau, l’industrie, le patrimoine, les saisons, les traditions, le monde…

Les oiseaux de nos rivages :
la Gorgebleue à Miroir

Photographe naturaliste depuis des années, je voyage depuis plus de dix ans sur divers continents (Afrique de l’Est et Subsaharienne, Amérique du Nord, Japon et Europe du nord) pour témoigner par la photographie de cette nature sauvage tellement en danger. Je vous présente une dizaine de photos grands formats.

La Gorgebleue à miroir, magnifique petit passereau, est aisément reconnaissable à sa large bavette bleue, comportant généralement en son centre une pointe de blanc ou de roux. Visiteuse d’été, de mars à septembre, elle hiverne principalement au NordEst de l’Afrique. Comme beaucoup d’oiseaux migrateurs, elle paie un lourd tribut sur les couloirs de sa migration : zones humides en disparition, insecticides répandus le long de sa migration, etc.

il est magnifique

De spores et de lumière

Jeune, j’ai beaucoup pratiqué la photo. En 2014, j’en ai repris la pratique en découvrant le numérique. Autodidacte, j’aime tous les domaines. Les échanges avec d’autres photographes ont affûté mes connaissances techniques et ma pratique. J’y consacre la majorité de mon temps libre et au fil des années, influencé par le travail de photographes connus et moins connus, mon travail a évolué, affinant mes choix. D’abord attiré par labelle composition photographique, c’est ensuite la production d’images thématiques qui a guidé mon travail.

D’abord pour mon club mycologique puis plus pour le plaisir, je photographie les champignons depuis trois ans et j’améliore ma technique. Je voulais mettre en va leur ces merveilles de la nature : il en existe plus d’un million d’espèces dans le monde dont 15 000 à 30 000 en France. Tous de formes, couleurs, tailles si différentes, ils fascinent. L’utilisation de plusieurs techniques photographiques combinées permet de sublimer ces petits carpophores. L’essentiel de mon travail est basé sur la recherche d’une harmonie dans une composition la plus minimaliste possible : l’idée est de remettre en valeur ce monde méconnu dans des clichés permet tant d’apprécier sa beauté et son graphisme.

Faut-il présenter notre président ? Un photographe professionnel qui a parcouru le monde et qui s’est arrêté un jour à Nasbinals… Tout le monde connaît l’histoire. Aujourd’hui, d’entre Hanoï et Hué, la montagne et le delta du Mékong, il revient ému, surpris par la gentillesse des personnes qui le reçoivent dans des endroits les plus improbables les uns que les autres : les banlieues, les rizières, les champs de bambous. Le Vietnam hors des sentiers touristiques. Une fabrique où l’on produit des baguettes. Le bambou est découpé à la longueur utile, fendu en deux et posé sur des machines pour y découper les baguettes qui sont ensuite liées en flambeau, transportées à travers le pays et dans le monde entier. La matière première, ce bambou si dur et résistant, éclate en fines lamelles, attention aux yeux. Les baguettes sont ciselées sur des machines rendues folles par la vitesse, gare aux doigts protégés de gants si légers. Sans parler de la poussière qui pénètre les poumons à chaque inspiration, la chaleur et l’inconfort. Jean-Pierre nous émeut à son tour : il veut parler de ces femmes qui travaillent dans des conditions difficiles, l’enfer parfois dit-il. Pour faire sa part et nous donner à voir ce qui peut l’être du monde des petites gens, ces femmes courageuses et méconnues.

Pêcheurs d’Asie

Jean-François Mutzig est né en 1962 à Lille qu’il a quitté pour s’installer en Provence près de Manosque où il vit et travaille depuis 1984. Photographejournaliste, il a publié 7 ouvrages et collabore régulièrement pour la presse magazine, régionale, nationale et inter nationale.

La photographie, parce qu’humaniste, explore les horizons de vie de l’humanité sous toutes les latitudes. Amoureux de l’Asie, je parcours ses territoires inlassablement depuis plus de 20 ans pour témoigner de la vie discrète et laborieuse des pêcheurs, en parallèle à mon projet au long court sur les éléphants et les hommes. Mon projet m’a amené au Laos, en Thaïlande, en Inde, au Cambodge, au Myanmar, au Vietnam, au Sri Lanka. Partout, dans mes déplacements, j’ai photographié la pêche, activité économique et nourricière de première importance. Des plages de l’océan indien, des bords du Tonlé Sap et du lac Inlé, des rives du fleuve Mekong aux ports du Kerala, c’est le labeur ingrat, harassant et parfois dangereux des pêcheurs qui m’intéresse. Par mon approche, j’essaie de rendre visible et de donner en quelque sorte un espace d’existence à tous ces gens qui n’accèdent pas à la notoriété, loin des clichés que véhicule une imagerie à visée touristique.

Né en 1978 en Charente, mes parents m’ont sensibilisé, tout petit, à la nature en général et à la faune de montagne plus particulièrement. En 2008, après une thèse et un post-doctorat, j’obtiens un poste d’enseignant-chercheur en région toulousaine. N’ayant toujours que très peu de temps pour pratiquer la photographie, je bénéficie néanmoins de l’avantage d’être plus près de mes chères montagnes dans lesquelles j’essaye de vagabonder, autant que faire se peut.

Les Pyrénées ont la chance d’héberger encore trois espèces de galliformes de montagne dont l’envoûtant et énigmatique Lagopède. Inféodé aux hauts sommets, il constitue un excellent baromètre de l’évolution des milieux ouverts d’altitude auxquels les changements climatiques mais aussi anthropiques font actuellement subir de grandes mutations. Nul doute que sa pérennité dans nos montagnes sera intimement
liée aux efforts que nous serons prêts à fournir pour sa préservation. Je vous convie, au gré des saisons rythmées par ses mues, à partir à la découverte du Lagopède pyrénéen dont les caractéristiques en font l’un des oiseaux les plus fascinants et singuliers de l’avifaune française.

Jeune poule de lagopède dans la neige automnale

Pardus

Nicolas est photographe de nature depuis une douzaine d’années. Son travail a reçu de nombreuses récompenses et il est reconnu pour ses ambiances particulières, propres a nous faire rêver.

« Des années durant j’ai parcouru le monde, depuis les ruisseaux ardéchois de mon enfance
jusqu’aux forêts primaires néo-zélandaises. L’Europe, les Amériques, l’Océanie ont été mes cibles
favorites dans ma recherche artistique sur les paysages. Les lumières nordiques douces et particulières m’ouvraient les yeux sur la fragilité des milieux. »

Puis il découvre l’Afrique. Dans les zones encore préservées de l’humain, tout est en accord, les végétaux, les rivières, les prédateurs et leurs proies. Une seule règle : l’équilibre de la vie. Sa rencontre avec un léopard a réveillé sa passion pour cet animal taillé pour la chasse, puissant et mobile, que la beauté n’a pas laissé de côté tant son élégance est remarquable. Il décide de rendre hommage à cette merveille de l’évolution. Le parti du noir et blanc qui souligne le graphisme et la texture allié au format carré et ses compositions contraignantes ont été des défis à relever et rappellent l’intemporalité et le rendu argentique. Ainsi il nous invite à suivre la trace du léopard dans un reportage poétique incitant à sa préservation.

Wild

Trièves, paysage vivant

Après des années de transhumance vers le continent africain, terre d’éveil de nombreuses histoires aboutissant à différentes publications, Jean-Christophe élargit les frontières de cet univers. Restant fidèle à cet esprit nomade qui sommeille en lui, il s’engage dans des travaux au long cours parcourant le monde en quête d’autres cultures… Depuis maintenant cinq ans, le Trièves, sa terre d’adoption, se révèle un terrain photographique privilégié. Difficile de rester insensible à la beauté de ces paysages. La recherche photographique se poursuit ici à l’orée de son village, à pied, à vélo, en voiture… Les images s’accumulent dans une approche humaniste, fidèle, au fil des rencontres et dévoilent l’âme de ce territoire.

Au cœur du Dauphiné, entouré par les massifs du Dévoluy et du Vercors, se dessine un plateau de montagnes, le Trièves, véritable amphithéâtre naturel, ciselé par une multitude de rivières. Une terre d’émotions et de contrastes, dévoilant un patrimoine culturel préservé qui s’effiloche en une myriade de villages et de hameaux. Bastion du protestantisme, paysage agraire marqué par l’élevage et ancré dans la paysannerie, c’est une terre d’accueil où les néo-ruraux portés par des projets pertinents se mêlent aux gens du terroir. Son âpre douceur et la gentillesse de ses habitants ont fidélisé Jean Giono pendant près de 20 ans. Dans ce vivier humain, sur cette terre nourricière, prend corps l’âme de ce territoire, suivant le fil de mes errances, une approche intimiste avec l’espoir de susciter une réflexion sur un développement durable harmonieux.

« Je commençais à descendre vers le village. J’étais enfin dans la maison désirée des montagnes. » – Jean Giono, Les Vraies Richesses

Le fabuleux voyage des
graines

Cédric Pollet est botaniste, spécialiste des écorces et photographe. Passionné par le monde végétal, j’arpente depuis près d’un demi siècle les forêts, les parcs et les jardins botaniques et privés de notre planète à la recherche d’écorces. Simultanément, je suis à l’affût de graines originales, véritables trésors d’ingéniosité que les plantes ont imaginée pour coloniser les espaces et voyager ainsi sur les cinq continents. La graine est une spécificité absolue du règne végétal, une structure originale, complexe et unique dans le monde du vivant. Elle symbolise la vie.

La présentation des graines les plus insolites de la collection de Cédric (3500 espèces de fruits et de graines) s’articulera autour des trois principaux modes de transports.

L’eau :de véritables flotteurs naturels permettent aux graines d’être emportées par les eaux fluviales et les courants marins sur des milliers de kilomètres.

Le vent : les hélices, les parachutes, les ailes membraneuses ou encore la légèreté et la petitesse des graines facilitent le transport dans les airs.

Les animaux : attirés par l’odeur, le goût ou la couleur, un grand nombre d’animaux vont disséminer les graines dans leurs déjections ou dans les stocks de fruits constitués pour passer la mauvaise saison. Et certains fruits crochus, épineux ou collants sont tellement efficaces qu’ils s’agrippent aux animaux et sont ainsi transportés sur de longues distances.

Dans ma tête

J’ai commencé la photographie en 2015. Présidente d’un Club Photo à Boujan sur Libron depuis 2017, je présente chaque année mon travail photographique aux expositions organisées par le club. En parallèle, curieuse et désirant progresser, j’ai suivi la formation de Nath Sakura à Montpellier et obtenu en juin 2019 mon certificat de fin d’études photographiques.

J’aime détourner les images et jouer avec elles pour créer mon propre monde. Cette série a été exposée en octobre 2022 dans un festival photo ; les organisateurs ont d’ailleurs choisi une de mes photographies comme affiche de l’événement. Dans ma tête est venu de l’idée de créer une série surréaliste et poétique, en utilisant des portraits réalisés en studio et des images d’archives prises lors de mes diverses balades. Individuellement, chaque tête est un petit monde liant la nature et l’humain. Je vous invite à découvrir ces portraits oniriques.
Modèles : Stella PUEYO & Alexis PUEYO

L’île aux oiseaux

Photographe engagé, je retrouve en Afrique le contact à la fois direct, puissant, mystique, violent et hypnotique avec la vie sauvage. La photographie animalière me permet d’exprimer l’intensité des
émotions que je peux ressentir au contact de la nature. J’aime transmettre à travers mes images ce
monde fascinant, fragile et féroce, parfois sublime. En 2022, la parution du livre Le Chant de la Savane, récit coécrit avec mon épouse, a été un aboutissement de 25 années de voyages et d’aventures africaines.

Dans le parc des Monts Simien en Éthiopie, je souhaitais photographier ces magnifiques singes en réalisant des portraits très serrés afin de mettre en évidence leur système de communication élaboré et leurs incroyables expressions. Dès les premières images, j’ai compris que le noir & blanc serait indispensable pour transmettre toutes les émotions et les interactions de leur vie sociale. Comme une évidence… L’essentiel pour moi était de révéler un regard, une attitude, une mimique, une intention. La couleur ici n’apportait rien à la photo, au contraire elle nuisait à la lecture de l’image. Ces primates, peu connus du grand public, sont menacés à cause de la pression humaine dans leur habitat naturel. Ils méritent pourtant toute notre attention.

Droit à l’image

Les peuples du froid

Attiré depuis mon enfance par les régions froides de la planète, c’est en 1962, lors d’une visite à l’aiguille du midi avec mes parents que la notion « d’embrasser le froid » commence à germer en moi. En 1969, je décroche mon premier job comme assistant photographe aux films 13 chez Claude Lelouch, j’ai alors 19 ans. Après j’enchaîne les pochettes de disques, Tina Turner, Tom Jones, etc. Puis se succèdent quinze années de studio, décoration, nature morte, beauté. En 1988, je crée l’agence StockImage, une banque d’images internationale que je dirigerai durant 20 ans.

En1993, fasciné depuis toujours par les glaces, je réalise enfin mon rêve : découvrir le Groenland et assister à la naissance des icebergs en Baie de Disko. Submergé par cette puissance naturelle, je me suis confronté durant des années à cette démesure, ma façon de communiquer avec « l’être des choses » changeant peu à peu mon regard et mon approche de cette nature sensible. Après le monde des glaces, un milieu de transformation et d’impermanence, je me suis tout naturellement rapproché de la faune et des peuples qui l’habitent, un univers brut qui ramène l’être à l’essentiel, à la simple lutte pour la vie. Les peuples du froid représente près de trente années d’exploration et de relations avec ces femmes et ces hommes.

Russie, Yamal, Vadim, jeune nenetse

Il était une fois la nuit

Cette exposition accompagne un livre édité par la Salamandre. J’y raconte la nuit en pleine nature, la beauté du ciel étoilé, le besoin d’obscurité des êtres vivants et l’impact de la pollution lumineuse. Animée par le désir de sensibiliser le public à la protection de la nature et de la nuit, qui passe par un autre regard sur celles-ci, j’organise des stages photos macro et paysages de nuit, j’expose dans de nombreux Festivals Nature en France et en Europe et je donne des conférences sur la nuit.

Oscillant entre l’infiniment petit – la macrophotographie – et l’infiniment grand – les paysages de nuit
– je trouve les mêmes émotions que j’essaie de transcrire dans mes photos. Ces heures passées à contempler les étoiles, à rêver au. clair de lune, à respirer une fleur, à admirer la lumière à travers les arbres, sont un besoin vital. C’est un moment indispensable pour comprendre que nous ne sommes qu’une infime partie d’un ensemble vaste et fragile où tout est lié. Les Cévennes, où j’habite, sont le lieu idéal pour cela.

Ambiance d’éclipse

Chairs de pierre

Alain Rivière-Lecœur, franco-américain, commence sa carrière de photographe à New York dans les années 1990. Actuellement, il travaille et vit à Paris. Grâce à ses multiples rencontres avec des artistes et ses diverses expériences en tant que grand voyageur, reporter, céramiste et amoureux du mouvement, il a pu explorer par la photographie ces nombreux domaines. Il s’intéresse à la matière terre, à la pierre liens et liants de notre univers. Il a exposé à Paris, New York, Milan, Arles, Shanghai…

Ce projet est un hymne à la terre, à l’humain, à la fragilité de notre présence sur notre Terre mais aussi à l’envie d’éternité. « Lorsqu’on tire sur un fil de la nature, on découvre qu’il est attaché au reste du monde » (John Muir). La pierre enfanterait des humains. Les cavités minérales où les corps nus sont recroquevillés ne seraient que des poches amniotiques où les personnages sont prostrés en position fœtale. Les corps fusionnent avec leur environnement pour les rendre indiscernables, on peut y voir un mécanisme de mimétisme, de fossilisation. Ou le cycle éternel de résurrection et de renaissance. Ces images nous révèlent une intimité charnelle avec la pierre.

Sommeil de pierre

De sel et de ciel

Après une carrière de biologiste médical, j’ai maintenant le temps de finaliser mes projets dans le domaine de la photographie, ma passion depuis bien longtemps. Fasciné par les effets de texture, j’ai trouvé en Camargue un terrain de chasse privilégié. Passant outre les représentations traditionnelles, j’ai voulu dans cette série donner une vision personnelle de cette région, par des photos prises au ras du sol.

A quelques encablures de la Méditerranée et des marais salants, l’eau, le sel et les pollens se mêlent et s’affrontent sous le soleil et sous le vent, traçant à nos pieds des paysages improbables, sortes de visions oniriques de la Camargue, peuplées de silhouettes de créatures étranges, micro paysages auxquels les
oiseaux mettent la dernière touche en y apposant leur duvet et leurs empreintes. Invariablement, au fil des années, mes pas me ramènent au bord de ces lagunes. Le sol sombre et spongieux y est instable et le pied semble aspiré par cette terre vivante, comme si elle voulait protéger sa richesse et ne laisser voir ses trésors qu’à ceux qui l’observent de près. Si vous en faites partie, vous découvrirez alors sur ces sols craquelés de véritables tableaux naturels, issus du mariage harmonieux de l’eau, du sel et des reflets du ciel. Votre vision n’aura qu’un temps. Sitôt la première pluie, le limon redevenu vierge sera prêt pour un nouveau tableau.

Sérénité

Mes photos sont censées être un témoignage de personnes vivant en Afghanistan, loin de la guerre et des
horreurs comme on le voit toujours dans les médias et pourtant si connectées à elle. J’ai grandi dans un pays déchiré par les conflits et disputé par différents pays, mais l’Afghanistan est bien plus que cela, c’est
une terre riche en cultures et en histoire. Mes photos ne sont qu’une simple preuve de cette merveilleuse
complexité. La photographie est un moyen d’arriver à une fin, je veux montrer ce qui reste d’un pays détruit par des décennies de guerre et ce qui subsiste, c’est le peuple. Il n’y a pas de jugement dans mes photos,
pas de victimes, juste des personnes qui vivent avec les cartes qu’on leur a distribuées. Il y a cependant un parti pris : les enfants. Je me concentre sur eux parce que l’espoir est la seule chose qui reste chez beau coup des nôtres. Les enfants viennent et effacent toute distance entre nous et l’avenir : ils sont l’incarnation de l’espoir, pour la seule raison qu’ils n’en sont pas conscients.

Mes photos sont joyeuses. La guerre n’a pas chassé le sourire de leurs visages. Ils jouent dans les champs et leur monde est tout simplement sans frontières. Et si vous les regardez dans les yeux, vous vous verrez, et plus encore…

Je bois, tu feuilles, il branche, nous bourgeons, vous hêtres, ils forêts

Je suis un être de chair et de sang et je possède un squelette articulé composé de 206 os. Je suis doté de cinq sens qui me permettent d’appréhender le monde. Je vois mais moins bien qu’un faucon. J’entends mais moins bien qu’un lièvre. Je sens mais moins bien qu’un sanglier. Je suis sensible aux caresses et j’ai des goûts qui me permettent d’apprécier mes aliments et de me nourrir avec plaisir. J’ai toujours aimé les mots. J’ai toujours aimé les arbres.

C’est la conjugaison rêvée de l’humain et de l’arbre. Un amour à faire trembler les feuilles de l’être, un lien du sang et de sève pour réconcilier l’humanité avec ses racines lointaines et végétales, profondes mais communes. Les feuilles naissent, prennent mille formes et mille couleurs. Elles transforment la lumière en matière nutritive puis s’envolent en dansant avec les vents d’automne. Vivantes, elles assurent la photosynthèse essentielle à la croissance de l’arbre, mortes elles enrichissent l’humus d’éléments minéraux. Ainsi va le cycle de leur vie. L’exposition s’ouvre sur une paréidolie. Un tronc d’arbre qui semble être le corps d’une femme dénudée. Un arbre-mère, l’origine du monde version sylvestre. J’accompagne chaque image d’un petit texte, quelques mots contre ces maux qui éloignent toujours plus les êtres de chair et les êtres de bois.

Altitude

Qui suis-je ?

Cette exposition amène le visiteur à observer les images afin de découvrir qui s’y cache. Son titre favorise la
curiosité et permet à chacun un temps de partage avec la nature et le photographe. Cette exposition s’attache aux contours sublimés par la lumière.

Je m’appelle Florian Schutt, j’ai 32 ans et je pratique la photographie de nature depuis une dizaine d’années en amateur, dans mon département l’Aveyron. Passionné depuis toujours par la nature, j’aime le graphisme, les formes et les silhouettes, celles-ci me permettent de laisser une part de mystère et d’imagination dans mes images. Dès que je le peux, je m’éclipse avant l’aube ou le crépuscule, afin de retrouver ces ambiances qui me sont chères.

Marche silencieuse

Enfant, il est amoureux de la mer et rêve de voyages en contemplant le large depuis la dune dunkerquoise où il est né et en lisant les aventures de Jean Bart, corsaire du roi. Porté par les œuvres de Pierre Schoendoerffer, académicien, écrivain et réalisateur qu’il accompagnera plus tard en Afghanistan, Franck s’engage dans la Marine Nationale à 17 ans. Il réalise alors ses premiers clichés et la photographie devient pour lui une quête dévorante.

Depuis 2008, ce photographe professionnel est rédacteur en chef et responsable de la production photo à SAS L’équipe. Il y côtoie les plus grands sportifs de la planète et les personnalités liées au monde du sport. Il a couvert de nombreux Jeux Olympiques (été/hiver), des Coupes de monde de football, de rugby, une vingtaine de Roland Garros, le Tour de France à 8 reprises, etc. Primé de nombreuses fois (World Press Photo en 2007, prix de la Fondation Varenne en 2019, prix Multimédia Philippe Chaffanjon en 2020, 1er Prix dans la catégorie Sports Extrêmes du concours international Paris Sport photo en 2021), il est co-créateur du Prix international de la photographie sportive « Prix Richard Martin, L’équipe » et auteur de plusieurs livres. Son dernier ouvrage « l’autre horizon du monde », paru en novembre 2022, réunit 15 ans de photos d’apnée

Womanity

Deux facettes semblent s’opposer dans mon cursus : une formation en sciences politiques, et une autre en photographie. Mais finalement, mon regard photographique ne se serait-il pas enrichi de mon intérêt pour l’humain ? A travers mes voyages, mes images tentent de s’inspirer de l’histoire de nos origines pour en extraire un parallèle vers l’actualité de nos consciences. Enfant, je créais des univers imaginaires avec tout ce la nature plaçait sur les chemins de mes promenades : caillou ou brindille, glands et châtaignes, fleurs,
baies ou plumes. Plus tard, ces promenades sont devenues treks, dans l’humidité d’une jungle, la sécheresse d’un désert ou le froid d’un glacier, toujours dans cette quête du contact avec la nature. Je qualifierai ma démarche photographique d’intimiste, illustrée par la recherche du détail. Et comme une évidence, la lumière et le placement des couleurs sont pour moi essentiels à l’esthétisme d’une image. J’essaie de prendre le temps de sentir l’essence, la profondeur de ce qui me séduit. Découvrir la diversité que la Terre, la nature, sa flore, sa faune et l’être humain nous offrent, guide chacune de mes recherches, avec l’espoir sans cesse renouvelé d’en apprendre certains mystères.

India

Détails de garrigue

Mon goût pour l’observation de la nature « en détail » est sans doute la résultante de plusieurs facteurs. Il y a eu tout d’abord une influence de mon papa, grand collectionneur de papillons, qui m’a initié très tôt à l’observation à la loupe binoculaire, ensuite mes études vétérinaires, puis ma passion pour la photographie. Si vous ajoutez à cela un goût prononcé pour la « bidouille » alors vous avez tous les ingrédients pour réaliser des photos en macro-stacking, technique indispensable pour obtenir des clichés parfaitement nets malgré la faible profondeur de champ des objectifs permettant de gros grossissements.

Il suffit alors de se pencher pour s’émerveiller de ce qui est sous nos yeux et essayer de transcrire cette beauté en photo. C’est une approche qui s’apparente à un « parti pris du détail des choses » pour paraphraser Francis Ponge. Un monde extraordinaire apparaît, peuplé de bêtes ou de plantes fantastiques et poilues. Partager cet émerveillement pour la beauté de la nature, vue de très près, est indispensable pour sensibiliser le public à la perte irrémédiable que représente la disparition rapide de la biodiversité. Des
actions fermes devraient être entreprises si on ne veut pas que ces photos deviennent rapidement des témoignages d’un passé révolu.

Mue de cigale – Quoi de plus typique de la garrigue
méditerranéenne que ces mues qui apparaissent dans la garrigue,
au sommet des herbes au moment du solstice de juin.

Requiem pour pianos

Romain Thiery s’est lancé dans un travail photographique à la quête des pianos oubliés. Il estime que le piano est profondément enraciné dans les profondeurs de notre culture et il a exploré l’instrument sous un angle original. Depuis 2014, il a découvert plus d’une centaine de pianos abandon nés à travers le monde dans des scènes dont il ne change rien, laissant l’endroit tel qu’il le découvre. Cette recherche l’a amené à visiter l’Europe de l’Ouest, l’Europe de l’Est ainsi que les États-Unis. Romain Thiery, né en 1988 est un auteur photographe et pianiste passionné. Il réalise des oeuvres photographiques témoignant de son double attachement au piano et à la photographie. Ces dernières années, il a remporté de grands prix internationaux de photographie dans différents concours. La série a été présentée en Amérique, en Europe et en Asie, exposée dans des galeries d’art à San Francisco, Paris, St Pétersbourg, Tokyo, Hambourg, Séoul, Lausanne, Madrid, Tel-Aviv et bien d’autres encore.

Baie sauvage

Photographe professionnel depuis 2022, mais pratiquant depuis 6 ans, la photo a d’abord été un moyen de ramener des souvenirs de mes rencontres naturalistes pour devenir ensuite une passion à part entière, une façon d’apporter un regard artistique sur le vivant. J’ai proposé, en 2021 et 2022, ma première exposition « Rencontre avec le vivant ».

Baie sauvage retrace mes rencontres avec les oiseaux hivernants en Baie de Saint-Brieuc en Bretagne.
J’ai passé mon enfance à parcourir les plages de la Baie, à attendre, patiemment, allongé sur le sable, que la marée montante rapproche les oiseaux. C’est donc naturellement que tous ces oiseaux (Courlis cendré, Bécasseaux, Aigrettes, Barges, Bernaches…) furent mes premiers sujets photos. J’ai décidé de leur consacrer une exposition. Il m’a fallu passer des heures dans la vase, dans l’eau, me laisser encercler par la marée. Entre comportements et ambiances lumineuses, à marée basse comme à marée haute, tous ces limicoles ne s’arrêtent presque jamais, offrent de magnifiques spectacles et laissent des souvenirs incroyables.

Bécasseau Sanderling

Couleurs Aubrac

Photographe indépendant résidant dans le Gard, Thierry Vezon se consacre à la photo de nature depuis 2004. Ses lieux de prédilection sont situés dans le Sud de la France : le Languedoc, la Provence, les Cévennes. Il sillonne aussi la Camargue depuis de longues années avec la complicité de ses habitants et en particulier de ceux qui œuvrent pour la protection de son extraordinaire biodiversité. Il a réalisé des photos aériennes des salins qui prennent l’été des couleurs exceptionnelles et livrent d’incroyables tableaux abstraits dignes des plus grands peintres. Saisir des moments fugitifs, partager les émotions ressenties sur le terrain, témoigner de la beauté des merveilles de la nature est essentiel dans son travail photographique. Il collabore avec des magazines en France (Terre Sauvage, Nat’Images, Géo…) et à l’étranger (BBC Wildlife magazine, La Salamandre, Naturfoto…) et a publié de 2008 à 2023 une vingtaine d’ouvrages, les derniers étant « Le flamant rose en Camargue » et « Cévennes d’arbres et de pierres » aux éditions Alcide. Il expose régulièrement ses photos dans les grands festivals et les galeries en France et en Europe.

Phoques d’Opale

Depuis mon plus jeune âge, je suis passionné par la biodiversité qui m’entoure. J’ai découvert la photographie lorsque l’on m’a offert mon premier reflex pour mes 20 ans et cette passion n’a fait que grandir. Je me considère plutôt comme un naturaliste « généraliste », un peu touche à tout. Je m’intéresse aussi bien à la botanique qu’à l’ornithologie. J’essaye, par mon travail photographique, de sensibiliser les habitants aux richesses naturelles qui les entourent. Photographe autodidacte, je tente de lier dans mes images l’approche naturaliste et esthétique qui me caractérise. Mes images sont avant tout dessupports pédagogiques que j’utilise au quotidien pour sensibiliser le public à la préservation de ce patrimoine.

Depuis près de 20 ans, phoques gris et veaux marins recolonisent progressivement la Côte d’Opale. Chassés jusque dans les années 70, ils avaient totalement disparu de notre littoral. Ils sont progressivement réapparus en Baie de Somme et maintenant dans le Pas-de-Calais. Ces images sont réalisées dans le cadre de suivis en collaboration avec la Coordination Mammalogique du Nord de la France afin de participer à la protection de ces deux espèces qui sont malheureusement la cible de polémiques.

La banane

Lynx pardelle, entre ombre et lumière

Originaire du sud de la France, j’ai eu la chance de vivre dans différents pays où j’ai appris à regarder et à aimer la nature et les grands espaces. Photographe professionnelle, installée maintenant en Corrèze, j’organise des stages et des voyages avec l’agence Let’s Go Travel.

Les images de cette exposition proviennent de plusieurs séjours, en affût, là où la présence de points d’eau, la forte densité de lapins et de perdrix augmentent les chances d’observation. Il n’y a eu aucun appât utilisé. Le lynx pardelle voit progressivement sa situation s’améliorer. Son histoire a pourtant connu des zones d’ombre. Au début du 20e siècle, on en comptait plus de 100 000 mais en 2000, il en restait moins de 100 et l’espèce était classée en danger critique d’extinction. WWF Espagne a donc décidé de participer au projet européen Iberlince visant à restaurer une population viable grâce à des lynx élevés en captivité et réintroduits en milieu naturel. A l’heure actuelle, on en compte plus de 1320. Via cette exposition, je souhaite montrer au public un animal fascinant et souligner l’exemple d’un programme de réintroduction réussi, une note d’espoir pour toutes les associations oeuvrant pour la conservation et la protection des espèces.

L’Association Lozérienne pour l’Étude et la Protection de l’Environnement, ALEPE, est une organisation engagée depuis plus de 40 ans dans la préservation du patrimoine naturel lozérien. Sa vocation principale consiste en l’amélioration des connaissances environnementales du territoire (expertise) et le partage de ces enjeux auprès du public (sensibilisation). Le pôle expertise naturaliste : les missions scientifiques permettent l’organisation et l’amélioration des connaissances sur le territoire ainsi que la prise en compte des enjeux de biodiversités dans sa gestion. Le pôle sensibilisation en éducation à l’environnement : il regroupe des actions d’animations déployées à la rencontre des publics sur des enjeux qui sont plus que jamais d’actualité dans notre société. L’atelier autour des tourbières de l’Aubrac, zones humides emblématiques qui présentent de nombreux enjeux de biodiversité et dans la gestion de la ressource en eau, est un exemple de cette sensibilisation.

Bien plus qu’un festival photo

Avec 45 000 visiteurs en 4 jours et plus de 100 expositions originales de grande qualité, Montier est
un rendez-vous unique en Europe pour la photo nature ! C’est aussi un lieu de rencontre entre les photographes, les naturalistes, les associations et les professionnels. Destinés à tous les publics, 80 heures de conférences, des projections, un espace « tables rondes », cent forums sur la connaissance naturaliste et la technique photo favorisent les débats et les échanges à propos des questions environnementales. L’éducation à l’environnement et au développement durable y tient aussi une place importante et rassemble plus de 3500 élèves. Enfin, un village de marques (mille m2) est réservé aux ventes, prêts et démonstrations de matériel photo et optique, spécifiques à la photographie de nature. La 26e édition du Festival se déroulera les 16, 17, 18 et 19 novembre 2023.

Le CESTMed (Centre d’Étude et de Sauvegarde des Tortues marines de Méditerranée) est une association à but non lucratif créée en 2003 organisée en trois pôles : science, soins et pédagogie. Elle s’occupe d’accueillir, soigner et étudier les tortues marines blessées, victimes d’un échouage ou d’une capture accidentelle dans les filets de pêche. Nous sommes honorés de pouvoir sensibiliser un maximum de personnes à Phot’Aubrac car la tortue marine est une espèce menacée et plus nous partageons plus nous protégeons !

Animations
Sauveteur de tortillons

Depuis plusieurs années, certaines tortues marines pondent sur nos plages (Ex : en 2018 à Villeneuve les Maguelone et en 2022 à Valras-Plage). Comment reconnaître les traces ? Que faire ? Qui prévenir ? Et comment se comporter face à une émergence de bébés tortues ? Cette animation permettra de savoir comment prospecter une plage, avoir les bons gestes en cas de découverte de nids sur les plages. Un diplôme et un quiz seront distribués à la fin de cette animation.

Naturaliste

Cette animation a pour but de faire connaître les 7 espèces de tortues marines présentes dans le monde, leurs modes de vie, leur alimentation et d’évoquer les menaces et les moyens de protection pour aider à leur sauvegarde.

Né de l’expérience commune d’un groupe de copains passionnés de photographies, notre forum est ouvert à tous sans exclusivité de matériel, de marque ou de pratique photographique. Que vous soyez débutants ou chevronnés, notre équipe bénévole et à l’écoute vous permettra de participer rapidement. Vous pourrez échanger ou même apprendre sur tout ce qui touche à notre passion commune sur le forum mais aussi pendant les sorties qui permettent de passer du virtuel au concret en toute convivialité.

Pour découvrir notre forum (Club photo affilié à la FPF), partager vos images, échanger sur la photo, faire des sorties, retrouvez-nous sur notre site : https://forum.instinct-photo.fr

Lys martagon – © Patrice Commenge

Que notre terre est belle !

Association de photographes internationaux qui partagent une même passion, la photographie. Notre mission est d’organiser, fédérer, soutenir, promouvoir la photographie et les auteurs grâce à toutes les manifestations possibles (expositions, concours, rencontres, patronage des salons nationaux et internationaux, distinctions etc.)

Aux quatre coins de notre monde, des paysages extraordinaires surgissent offrant des impressions de beauté, de liberté, de sérénité, capturées par les photographes. L’homme et l’animal évoluent des déserts colorés aux blancs paysages d’hiver en passant par des bords de mer où l’eau effrange son écume sur la côte sablonneuse. Les éléments érodent, façonnent les paysages au fur et à mesure des siècles. Que restera-t-il dans quelques années, avec la montée des eaux, des glaciers du Svalbard ? Ou du Groenland avec le réchauffement climatique ? Les générations futures auront-elles encore la chance de découvrir cette belle planète bleue ?
https://image-sans-frontiere.com

Danakil – © Marie-Louise Bernard

Le Parc national des Cévennes a la chance d’avoir d’excellents photographes parmi ses agents. Gardes moniteurs, chargés de mission, agents administratifs, ils ont l’occasion, dans le cadre de leurs missions, d’étudier la faune et la flore extraordinaires du territoire et d’arpenter ses magnifiques paysages. Ces photos servent ensuite à illustrer leur travail, à appuyer leurs suivis scientifiques ou à mettre en valeur les merveilles du Parc et montrer l’importance de les protéger. Nous avons le plaisir de vous présenter ici une sélection représentative de leur travail.

© O. Prohin

Association à vocation nationale, tournée vers l’échange d’une passion
commune, la photographie comme mode d’expression artistique, PPF installe
des échanges entre les passionnés sous différentes formes :

  • échanges et partages de lieux d’expositions ;
  • participations individuelles ou collectives a des manifestations existantes ;
  • création seule ou en partenariat de nouveaux festivals ou d’expositions ;
  • découverte de techniques ;
  • mise en place de partenariats avec les acteurs culturels (institutionnels, écoles, auteurs) ;
  • conférences d’auteurs ou sur des techniques.

    Association participative, composée d’adhérents actifs et de bénévoles,
    elle bénéficie trois ans après sa création d’une bonne visibilité. Le thème de
    cette édition s’accorde au thème du Festival : du désert à l’eau.
Jour de pluie

L’exposition proposée ici est un extrait du parcours photographique dans la commune de Bourgs-sur-Colagne (48100). Cette exposition permanente de 45 grands formats sur bâches sur des façades du village (un parcours de 5,5 km) a été l’occasion d’animations en lien avec les professionnels. Elle nous a permis de présenter les savoir-faire locaux, mettre en valeur et embellir le village, sensibiliser à la lecture photographique et donner un sens à l’activité des membres du club qui en ont développé des compétences inattendues.

photoclubchirac.org

Chauffage

Regards croisés

Situé en Aveyron, il compte 40 membres, femmes et hommes de tous âges et de tous univers sociaux. Nos concours mensuels avec thème défini ne sont pas une compétition, mais un enseignement à la critique positive de la photo. Avec les séances de post-traitement, c’est l’une des pierres angulaires de nos séances hebdomadaires. Ajoutons à cela les sorties à la journée et les voyages de 3 jours et nous avons là l’image dynamique de notre club. Chaque membre du club présentant une photo, nous exposons une variété de thèmes.

Regards

La Passiondu Geste

Suite à une collaboration avec le Musée du Chapeau (Chazelles-sur-Lyon), le PhotoClub de Roanne met en
lumière une sélection d’artisans d’art installés dans le département de la Loire.
Plusieurs thèmes sont abordés : l’atelier, la matière, le geste, l’objet grâce auxquels le visiteur pousse la porte des ateliers et rencontre des hommes et des femmes d’exception.

Joaillerie, soufflage du verre, passementerie, corseterie, travail du cuir, artisan métallurgiste… sont autant de métiers d’art aux savoir-faire hérités. Ils ont en commun la maîtrise et la passion du geste ancestral tout en réalisant des créations contemporaines. Il est donc naturel de rendre hommage à ces artisans d’art au sein d’une exposition en Aubrac.

Créateur d’objets en cuir « Atelier subdivise » – © Stéphane Lemaître

La FPF, forte de ses 8500 adhésions et de 533 clubs répartis sur tout le territoire, est en progression constante depuis trois ans. Elle propose des formations, des compétitions, des publications et ici des expositions prestige. La Fédération Photographique de France présente une cinquantaine de ses auteurs dont les séries ou photos sont incluses lors des expositions Prestige et poursuit ainsi un de ses objectifs visant à les mettre en lumière, lors des plus grands festivals français. Nous retrouverons tous les amoureux de la photographie sur notre stand où nous présentons nos publications le Florilège et le France-Photographie, deux revues qui groupent le meilleur de chaque année photographique et sont les vitrines de la Fédération. Elles font partie des collections de la Bibliothèque nationale de France.


La Photo c’est la Vie, la Fédé c’est l’Envie

Shipyard worker – © Boy Philippe