Festival 2021

OGER Emmanuel

Lieu exposition
Exposant

Je parcours l’Amérique du sud, allant à la rencontre des communautés indiennes depuis 17 ans et m’implique dans des projets de défense de la biodiversité amazonienne. Cette démarche me guide vers la civilisation Kogis de la Sierra Nevada où j’accompagne différents chamans et l’anthropologue colombien, Gentil Cruz de l’ONG Tchendukua.

Pour approfondir ma connaissance, je participe à plusieurs rassemblements rituels au Chili pour le nouvel an Mapuche célébré par la Machi, ainsi qu’à la fête de la lance à Sarayacu des Kichwa en Equateur. Lors de l’une des remontées du fleuve Amazone, je rencontre Silvio Cavuscens, fondateur de Secoya qui travaille avec les Yanomami depuis 25 ans.

De cette rencontre naît la réalisation d’un documentaire court sur l’action de l’ONG en terre Yanomami. Ces échanges amérindiens me permettent de sentir comment la tradition indienne peut nous permettre de mieux vivre notre modernité.

J’ai aussi, à de nombreuses reprises, exposé mes photographies réalisées en Amérique du sud.

J’ai crée la Compagnie Le jour se lève, dans laquelle j’explore une rencontre intime entre un texte d’auteur contemporain et les autres arts vivants.

Des créations entremêlant la danse, le théâtre, le cirque et la projection d’images se développent depuis 1996.

Yanomami, les voix de la forêt

Dix-sept années de voyage en Amérique du sud, m’ont conduit dans différentes communautés indiennes. L’une d’entre elle a marqué cette expérience : ma rencontre avec les Yanomami où le combat, la beauté et l’équilibre naturel s’entremêlent.

La civilisation Yanomami, sans imposition, recherche au travers des hommes d’influence, un consensus autour du bien vivre ensemble. Les quatre années de rencontre et d’immersion avec les villages du Marauiá ont permis d’établir un lien de confiance et de respect entre nous.

Les « habitants de la forêt » me donnent aujourd’hui la possibilité de capter en image leur tradition et la difficulté de la maintenir.

Au travers de ce reportage photographique, ils souhaitent nous parler dans l’intuition que la mise en danger de leur devenir n’est pas sans écho avec le nôtre. La parole leur est donnée.