Festival 2021

ROUX Alain

Medecin de  »campagne » aujourd’hui retraité, j’ai effectué, durant ces vingt dernières années, plusieurs voyages dans le sous continent Indien pour en découvrir et en photographier les aspects sociaux.

Depuis cinq ans, je photographie la vie sociale de l’Aubrac autour de moi.

Fragments de la vie rurale en Aubrac

C’etait, il n’y a pas si longtemps, un temps où les réseaux sociaux se résumaient à la veillée, à un verre de vin sur la toile cirée, aux fêtes votives, au pain que l’on cuisait dans le four banal, au cochon que l’on tuait à la vieille lune.

Mais je ne veux pas faire d’angélisme, l’extrême simplicité et la frugalité des ressources rendaient la vie difficile et laborieuse. Et si la solidarité au village était la règle, les rivalités parfois violentes n’en étaient pas moins réelles. Quelques coutumes perdurent encore, sûrement pour peu de temps.

Elles vont entrer dans le musée des traditions et du folklore et ne seront plus l’essence de la vie quotidienne. Je ne crains pas de dire que je suis un transfuge des grandes plaines céréalières du centre au monde rural si différent, touché par l’urbanité. Emu par la chaleur et l’accueil que j’ai reçu lors de mon arrivée, j’ai, grâce à cela, tenté de faire un témoignage de cette ruralité nouvelle pour moi, délaissant mes démons photographiques, à savoir les aspects sociétaux du sous-continent indien.

Ces modes de vie qui, s’ils ont en grande partie disparus, survivent encore, sous-jacents, à fleur de mémoire. Les salles des fêtes résonnent toujours au son de l’accordéon et de la cabrette et il suffit d’un chevreau à l’oseille pour la remplir, jeunes et anciens confondus.