Festival 2021

• Humanisme

Je suis un « ex-peintre » et je vis à Paris depuis 1980.
La peinture fut ma passion à partir de mes 9 ans, jusqu’à l’adoption de La Photographie à 20 ans, lors de mes études en arts plastiques à Londres.
Je n’ai jamais su expliquer ce changement brutal dans mon mode d’expression. Était-ce par intuition, en anticipation du bonheur que peut procurer un appareil photo pressé contre l’œil, mais aussi le challenge ?

Petits bouts de trottoirs

« Un noyé essayera de tout attraper sur le bord de la rivière, ne fût-ce qu’un serpent ! » (Proverbe kurde)

J’avais déjà fait quelques unes de ces photos lorsque, face à une injustice qui devenait endémique, j’ai décidé de m’impliquer plus intensément.
Ces photographies ne constitueront pas un reportage achevé tant que perdurera le pullulement des « petits bouts de trottoirs », que perdurera l’accroissement du nombre important de personnes à qui il ne reste rien pour vivre, voire pour survivre.
Maintes fois, que n’ai-je crû entendre marmonner les paroles de ce haïku de Sôseki :

Dans la froideur du matin
Mes os sont vivants
Je reste immobile